mardi 3 mars 2009

"Ses prunelles d'or"




Ce poème, je l'ai écrit pour toi, joli matou que je connais bien...



"Avez-vous déjà vu, au détour d'un chemin
Leurs démarches langoureuses, leurs silhouettes agiles?
Propriétaires des lieux, voilà qui est certain!
Spectateurs silencieux de nos vies qui défilent



Ils règnent en souverains au cœur des vieilles chapelles,
Plus bas, ils se blottissent tout près de nos défunts.
Chaque jour de douces mères emplissent leurs gamelles,
D'une douceur maternelle, elles leur tendent la main.



Tapis dans leur domaine, ils observent avec soin
Le jour qui se lève et qui draine avec lui
Les vivants provisoires rongés par le chagrin
Qui rejoindront bientôt le repos infini



Je le regarde passer ; lui c'est mon ami,
Ses yeux me reconnaissent ; il se souvient du jour
Où, du fond du panier soudain il s'est enfui,
Et dans ma forteresse s'est lové pour toujours




Restez donc silencieux! Peut être vous le croiserez!
Une fin d'après midi quand le flot s' évapore,
Hors de sa cachette, il part se promener,
Et illumine le soir de ses prunelles d'or"

Lison
Mars 2008


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