mardi 24 février 2009

En hiver

Il m'a fallu des années avant d'oser arpenter le père lachaise en plein hiver! J'ai longtemps redouté le fait de ne pas m'y sentir protégée par sa si rassurante végétation. J'appréhendais le froid, la pluie, le vent et la nudité des arbres.
Puis, petit à petit, je suis parvenue à vaincre mes appréhensions et à découvrir un autre père lachaise...



Un univers finalement assez irréel où les allées désertes s'étendent à l'infini...


Une ambiance mystérieuse, presque énigmatique...




Une atmosphère minérale où la pierre, quasi omniprésente, s'offre à nous, tantôt nue, tantôt blottie dans des draps de mousse...


























Des allées de grands arbres aux bras tentaculaires qui, transits de froid, semblent chercher à tirer sur eux la douce couverture céleste...



Mais, ces paysages d'un père lachaise nu et souvent gris n'ont,au fil du temps, titillé, ni vraiment mon inspiration, ni vraiment mes sens.
Je reconnais toutefois à la période hivernale des qualités certaines et toutes subjectives!
Tout d'abord, la terre gelée, privée de sa luxuriante végétation offre une plus belle lisibilité des racines de ses arbres...



D'autre part, la froide grisaille freine de manière significative les giclées touristiques ; ce qui me permet, tout à fait égoïstement, de jouir parfois d'un père lachaise tout à moi...



Je me dois malgré tout de confesser que, dès la fin du mois de février, j' accoure dans mon bel enclos afin d'être la témoin privilégiée des premiers bourgeons...



Et déjà...je rêve du printemps...






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